lundi, janvier 22, 2007

LE CANCRE



Jacques Prévert – (1900-1977)

Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le coeur
il dit oui à ce qu’il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne

et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout

les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec des craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur

(Paroles)

Voilà donc, petit hommage à grand auteur : digne, humble, fragile, simple, riche. Pour toute référence ultérieure se reporter à l'excellent site japonais consacré au poète (non traduit, eh oui il faut apprendre le japonais). Et comme c'est ma période copie-collée, voici un autre texte tout à fait admirable (pronounce in English) ; une chanson cette fois, très pace. Comment? Non pas de tof de Joe Dassin (t'as vu sa gueule?) mais, juste pour l'agrément, une petite bombe pour récompenser mon seul lecteur et ami, d'avoir tenu jusqu'au bout. Elle s'appelle Ruth, elle est porn model (cherche pas c'est intraduisible), elle est comme dirait Prince The Most Beautiful Girl In The World. Enjoy! Pour toute info complémentaire contacter le site web qui l'héberge.


LE SERVICE MILITAIRE
Paroles : Pierre Delanoë et Claude Lemesle, musique : Sanderson

(interp.: Joe Dassin)

C'est un plaisir d'aller au service militaire.
Chacun sait qu'à vingt ans on n'a rien d'autre à faire
Que c'est le pied de marcher comme un métronome,

Que c'est la discipline qui vous fait un homme.
C'est sur le quai de la gare
Un festival des mouchoirs,
Au revoir, au revoir -
C'est le chant du départ, et

Va, petit soldat, va, tu seras caporal.
Ras le bol, mais ne râle pas,
Papa a le moral, comme avant guerre.

Tu vas apprendre à démonter les mitraillettes,
À tuer le temps dans la bière et les cigarettes,
À ramper dans la flotte comme un crocodile -
Autant de choses utiles dans la vie civile!
Et à claquer des talons
Devant le moindre galon.
Mon colon, mon colon,
Nous nous régalons, et


Va, petit soldat, va, tu seras caporal.
Ras le bol, mais ne râle pas,
Papa a le moral, comme avant guerre.

Quand tu auras fini ton service militaire,
Tu échangeras de souvenirs avec ton père.
Vous parlerez de mêmes filles, de mêmes cuites,

Et dans vingt ans ton fils te racontera la suite...
Tout le monde sera content,
Vous direz c'était le bon temps,

Et pourtant, et pourtant,
Qu'est-ce que c'était chiant, mon adjudant -

Petit soldat, va, tu seras caporal.
Ras le bol, mais ne râle pas,
Papa a le moral, si tu ne l'as pas!

Petit soldat, va, tu seras caporal.
Ras le bol, mais ne râle pas,
Papa a le moral!


Voila. De quoi faire bander un eunuque!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Hey,

J'ai oublié de te féliciter de nous rappeler ce tendre poème qu'est "LE CANCRE" de JP...Des années après, il m'interpelle avec la même intensité et me fait penser à tellement de personnes (proches)... Un hommage à un personnage qui , jusqu'à aujourd'hui, n'a jamais été jugé à sa propre valeur et n'a jamais été remercié pour son apport psychosocioculturel dans toutes les classes du mondes.

Brilliant Brain a dit…

Je ne me sens absolument pas visé.